La dédollarisation de l’économie mondiale se poursuit sans relâche, a déclaré ce jeudi 3 août Dmitri Peskov lors d’une conférence de presse au Kremlin.
Évoquant les efforts des membres du BRICS pour éviter les transactions avec le dollar, Peskov a souligné que l’introduction d’une monnaie commune ne sera guère mise en œuvre lors du prochain sommet des BRICS mais cela ne signifie pas qu’elle ne devrait pas être discutée.
Peskov a indiqué que le groupe de pays BRICS serait renforcé par l’ajout de nouveaux membres, dans son approbation la plus explicite à ce jour de l’idée d’expansion du bloc.
« Bien sûr, nous pensons que, sous une forme ou une autre, l’expansion des BRICS contribuera au développement et au renforcement de cette organisation », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes.
Il commentait une remarque du président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, selon laquelle il était « extrêmement important » que l’Arabie saoudite rejoigne les BRICS, avec l’Argentine et les Émirats arabes unis.
Peskov a déclaré que la Russie avait des liens constructifs avec les trois pays, mais « nous ne pensons pas que nous devions prendre de l’avance » concernant des pays candidats spécifiques avant que le sujet ne soit discuté lors d’un sommet des BRICS en Afrique du Sud du 22 au 24 août.
Les pays BRICS ont cherché à s’éloigner davantage du dollar américain dans le commerce mutuel, la tendance à la dédollarisation prenant de l’ampleur à la suite des sanctions qui ont effectivement coupé la Russie du système financier occidental.
Concernant l’accord sur l’exportation de céréales depuis les ports ukrainiens de la mer Noire, Peskov a également déclaré que la Russie avait rempli toutes ses obligations liées à l’approvisionnement en céréales, et s’il n’y avait pas eu de sanctions, elle aurait pu faire plus.
En réponse aux déclarations de Joseph Borrell en charge de la politique étrangère de l’Union européenne selon lesquelles la Russie essaie de rendre les pays nécessiteux dépendants de céréales bon marché, il a souligné : « Une telle chose n’est pas vraie du tout. Nous continuerons d’être un fournisseur fiable. »
Il a ajouté que Moscou était déjà au courant de l’implication de l’Ukraine dans les l’attaque contre le pont de Crimée et que la revendication de l’attaque par les autorités ukrainiennes confirmait bien les affirmations de la Russie.
Peskov a également fait savoir que lors d’un entretien téléphonique hier, les présidents de la Russie et de la Turquie se sont mis d’accord sur la tenue d’une réunion bilatérale dans un avenir proche.
